Filtrage Du Net


dadouhou
 Share

Messages recommandés

  • Réponses 71
  • Created
  • Dernière réponse

Top Posters In This Topic

Il faut mettre ça en parallèle avec la volonté affichée d'un déploiement majeur de la fibre optique à Paris : 100 méga pour afficher la page d'accueil de Google hum ... J'ai un peu de mal à cerner la politique gouvernementale sur ce coup là, je me demande même si eux savent où ils vont vraiment.

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

http://www.01net.com/editorial/383076/les-...i-antipiratage/

Dans un communiqué commun, les fournisseurs d'accès refusent le filtrage et les restrictions d'accès à Internet prévus par le projet de loi Création et Internet.

On ne les avait pas beaucoup entendus sur le sujet assez polémique du projet de loi Création et Internet présenté en Conseil des ministres la semaine dernière par la ministre de la Culture. Les fournisseurs d'accès à Internet sont pourtant au coeur du dispositif répressif prévu par le texte. L'Association française des FAI et Free (qui n'est pas membre de l'AFA) viennent enfin de se manifester dans un communiqué commun pour dire tout le mal qu'ils pensent du texte.

En fait, ils reprochent principalement aux pouvoirs publics de plus ou moins fouler aux pieds les accords de l'Elysée, c'est-à-dire les accords issus des travaux de la mission Olivennes et signés entre FAI et sociétés d'ayants droit. C'est une fois de plus le filtrage qui est au coeur de la polémique. L'article 5 du projet de loi prévoit qu'un tribunal pourra ordonner aux opérateurs la suspension ou le filtrage de « contenus portant atteinte à un droit d'auteur ou un droit voisin, ainsi que toute mesure de restriction de l'accès à ces contenus ». Il s'agit ici d'un filtrage a posteriori, un peu comme celui prévu dans la Loi pour la confiance dans l'économie numérique concernant l'accès aux contenus illicites.

Désaccord sur la suspension de l'abonnement

Néanmoins, rappellent les FAI, les accords de l'Elysée prévoyaient une phase d'expérimentation jusqu'à fin 2009 des solutions de filtrage. Ils estiment donc que la ministre de la Culture va un peu vite en besogne en l'inscrivant « de façon explicite » dans la loi. En fait, contrairement à ce que prévoit le LCEN, le filtrage, ici, est envisagé au bénéfice d'une catégorie précise, les ayants droit. S'il est voté, les FAI craignent alors que d'autres revendiquent eux aussi une loi préservant leurs intérêts par le filtrage sur les réseaux. C'est ce que l'on appelle une porte ouverte.

Ils critiquent également le fonctionnement, si ce n'est l'existence même, de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (la fameuse Hadopi), censée décider des sanctions et mettre en oeuvre la riposte graduée. Et évidemment, la possibilité de suspendre l'abonnement d'un internaute pour cause de téléchargement illégal passe très mal. « Que se passe-t-il si la suspension de l'Internet entraîne aussi la suspension d'un autre service (téléphone, TV) ? La suspension de l'accès à Internet doit-elle concerner tous les services de communications publiques en ligne ? Ou peut-on en conserver certains, chaque jour plus essentiels : e-mails, accès aux services publics en ligne...»

Dernière récrimination, ces obligations en termes de répression ne seraient accompagnées d'aucune contrepartie concrète sur le développement d'offres légales, en vidéo notamment. Les ayants droit attendant que la loi soit appliquée pour proposer plus de contenus, les FAI, se plaignent de devoir faire avec une offre en stagnation.

Et ils se réjouissent d'autant moins qu'au même moment, la commission Copé sur le financement de l'audiovisuel public envisage de taxer les opérateurs de télécoms sur leurs chiffres d'affaires. Ne leur reste alors plus que la menace ultime : si les pouvoirs publics continuent à les embêter, il y aura de l'augmentation du prix des abonnements dans l'air. Et pas besoin de loi pour cela.

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

  • 2 weeks later...

Hello,

http://www.pcinpact.com/actu/news/44650-fr...m-surveilla.htm

C’est aujourd’hui que va être décidé le sort du paquet télécom. Le 7 juillet, ce lot de directives touchant les communications électroniques va être finalisé en commission, avant un vote à la rentrée. François Pellegrini, maître de Conférences, a envoyé une note aux députés européens pour les éclairer des dangers de ce texte.

Plusieurs amendements déposés parfois trop rapidement préparent en effet le terrain au déploiement massif de la riposte graduée et de la surveillance des réseaux en Europe, constituant en plus en menace pour les logiciels libres.

Internet, version informatique de confiance

« L'impact de ces amendements d'intérêt privé est considérable : en plus de transformer la ressource publique mondiale qu'Internet est devenu en un réseau de distribution privé pour le bénéfice de quelques acteurs, ils permettent aux autorités de régulation de mettre en œuvre, sans aucun contrôle démocratique, des outils automatiques de surveillance du comportement des usagers de l'Internet, jusqu'au sein même de leurs propres ordinateurs (une pratique parfois appelée « informatique de confiance », « trusted computing » en anglais), et de les bannir de cette ressource mondiale sans aucune décision de justice (approche appelée « riposte graduée », ou parfois en anglais « threestrikes approach ») », écrit le chercheur qui dénonce des amendements furtifs écrits et poussés par le lobby de l’industrie culturelle.

Le flou sur le licite et l'illicite

La note de l’auteur (disponible sur ce lien) souligne qu’Internet a changé les bonnes vieilles habitudes prises depuis Gutenberg. « Toute révolution technologique favorise certains acteurs et en faire disparaître d'autres », reconnait l’auteur. Avec la possibilité de transformer la rareté en abondance, le Net torpille les concentrations industrielles. Fini donc ces positions dominantes qui faisaient la pluie et le beau temps sur les carrières et les succès des artistes. « Les petits groupes de musique peuvent trouver des auditeurs loin de leur région d'origine en diffusant certaines de leurs œuvres sur leurs sites web personnels ou sur des sites mutualisés (...) avec des bénéfices par exemplaires bien supérieurs à ceux qu'ils pouvaient obtenir de la part des éditeurs et distributeurs traditionnels ». Du coup, les manœuvres constatées aujourd’hui en France (loi Création et Internet) et en Europe (des amendements cavaliers, dans le paquet télécom) traduisent un processus de retour en arrière en réintroduisant une rareté artificielle. Contre la fluidité des échanges, la technique s’appuie alors sur le filtrage, la discrimination, le blocage et prend pour levier la notion d’actions « illicites ». Une notion particulièrement fuyante.

Qui aura les clefs du web ?

« Tous les amendements en question créent une distinction entre ce qui est « licite » et « illicite ». La question clé arrive immédiatement : comment peut-on savoir si un contenu ou une application est « licite » ou non ? » Techniquement, aucun moyen, car seul le jugement humain permet une telle démarche. Mécaniquement, l’entité qui prend le contrôle de la définition du licite et de l’illicite, aujourd’hui des groupes privés, prend les clefs du Net dans sa poche. On oscille sans mal alors entre le filtrage protocolaire (P2P, avec tous les effets de bords que cela implique vis-à-vis des effets bénéfiques de cette technologie) et le filtrage des contenus (violation de la vie privée).

Selon François Pellegrini, ces deux voies sont cependant inopérantes : « le cryptage des communications empêche les agents intermédiaires d'analyser le contenu des données échangées, et des systèmes de transfert de données peuvent être bâtis au-dessus, par exemple, du système de courrier électronique, de façon à ce que des fragments de fichiers soient envoyés lorsque des entêtes spécifiques de courrier sont utilisés. La surveillance de ces échanges, surtout si elle est effectuée par des entités privées, entrera nécessairement en conflit frontal avec le droit à la correspondance privée. Cette dernière doit-elle être subordonnée à des intérêts privés ? »

Une riposte graduée disproportionnée

Sur la riposte graduée à la française, les abus d’un tel processus sont criants. Des membres de la même famille utilisant la même adresse IP vont se retrouver sanctionnés pour des actes dont ils sont étrangers. N’est-ce pas une démarche disproportionnée ? Pour les entreprises, qui sera poursuivi ? Vont-elles être bannies du Net ? Évoquons à peine la solidité toute relative des clefs pour les réseaux Wifi… Une situation d’autant plus douloureuse que les voies de recours ne seront pas suspensives. Un internaute sanctionné du fait du piratage de sa ligne Wifi par un voisin se verra exclu du Net même s'il attaque la décision avec les moyens du bord.

En toile de fond, le libre

Pour le chercheur, un autre effet néfaste de cette armada en formation est l’exclusion de solutions logiciels non certifiées. Face à du contenu « premium » et licite, « tout programme non reconnu par le fabricant du système ne peut interagir avec ces données ». Du contrôle du licite et de l’illicite sur le web, ces solutions permettent encore d’écarter les solutions libres, lesquelles s’acoquinent peu avec les mesures techniques de protection et l’impératif de secret qu’elles imposent. « Être capable d'imposer, par le biais des autorités nationales ou de celles qu'on appelle les « parties prenantes », de telles « mesures techniques », est un moyen subtil, mais terriblement efficace de biaiser le marché au détriment des logiciels libres et des services nouveaux offerts par des individus ou PME innovantes ».

« Le « paquet télécom » est un ensemble de directives destinées à créer un marché unique dans le secteur des télécommunications, et à préserver l'intérêt des consommateurs. Il traite des canaux de communication, mais absolument pas des contenus et services qui sont offerts et seront offerts dans le futur ». Or, la série d’amendements dénoncés déconnecte cet objectif premier pour favoriser les solutions de rente, sur fond de risques aigus pour les droits et libertés et la neutralité du web. « Comme la mutation des services de contenu à l'ère de l'Internet est un sujet d'extrême importance, un débat parlementaire sur ce sujet est absolument nécessaire, dans un cadre qui reste encore à définir », conclut le chercheur.

Sur le thème, on pourra lire l’interview de Guy Bono par Ecrans.fr, selon qui « les internautes européens risquent de se réveiller avec une sacrée gueule de bois ». Sur le processus de vote et les moyens d'action ouverts aux citoyens européens, on pourra également lire cette page.

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

Ce qui est sur,si cette loi passe je vais pas rester en 20 Méga, du 8 ou même du 2 me sufissent largement.

Ton telephone ( bientot visio ), ta television, ta vod elle vont passer en 2 ? :blink:

ps : on a l'impression d'etre sur pc impact ici non :D

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

De toute façon internet comme nous l'avons connus c'est finit, nous repassons au modèle du minitel, avec la centralisation de toutes les infos et de tous les réseaux en étoile.

Une petite vidéo trés instructive : http://vodpod.com/watch/513807-benjamin-ba...minitel-2-0-avi

Modifié par tikilou
Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

sans vouloir jouer les rabats joie :

Bientôt une liste de logiciels autorisés sur internet ?

Christophe Guillemin, publié le 7 juillet 2008

europe-drapeaux-flag-97x72.jpgRéglementation - Le projet de révision de la réglementation européenne sur les télécoms pourrait permettre aux régulateurs nationaux de définir quels logiciels sont autorisés sur le Net. Leur liste serait inscrite dans les contrats des FAI.

Afin de lutter contre le piratage d'oeuvres protégées par le droit d'auteur, une future réglementation européenne pourrait intégrer dans les contrats des fournisseurs d'accès une liste de logiciels que les internautes seraient autorisés à utiliser.

C'est le sens de trois récents amendements au « Paquet télécom », projet de cinq directives européennes qui doivent modifier, d'ici à la fin 2008, la réglementation sur les télécommunications en Europe.

Concrètement, ces amendements doivent permettre à des autorités administratives de chaque État-membre de définir quelles applications logicielles sont autorisées pour internet. C'est la lecture qu'en fait la Fondation pour une infrastructure informationelle libre (FFII), une association dédiée à la « promotion d'un marché libre de l'informatique », qui regroupe 3 500 sociétés en Europe.

« Les propositions inscrites en filigrane dans ces amendements mèneraient à un "internet soviétique" où les logiciels et services en ligne seraient soumis à la permission des régulateurs », confie à ZDNet.fr, Benjamin Henrion, correspondant FFII à Bruxelles.

Un texte adopté sous la présidence française ?

« Demain, des logiciels applicatifs comme Skype, voire Firefox, pourront être déclarés illégaux en Europe, s'ils ne sont pas certifiés par une autorité administrative. Cela compromettra le developpement d'internet tel que nous le connaissons aujourd'hui. C'est une invasion du régulateur sur le marché des logiciels et de la fourniture de l'accès internet. »

L'association demande aux membres du Parlement européen de « consacrer plus de temps et de reconsidérer en profondeur la proposition de directive sur les télécommunications telle que présentée au vote ».

Le texte est loin d'être adopté. La première mouture a été bouclée aujourd'hui par les différents comités chargés de sa réalisation au sein du Parlement. Il doit encore passer en première lecture devant les députés européens en septembre, puis être validé par le Conseil des ministres le même mois. Si ce n'est pas le cas, il repassera en deuxième, puis éventuellement entroisième lecture.

Selon la FFII, son entrée en vigueur est cependant attendue avant la fin de l'année, sous la présidence de la France, dont le gouvernement est plutôt favorable à un durcissement de la réglementation du Net, comme en témoigne le projet de loi Hadopi, estime l'association.

http://www.zdnet.fr/actualites/informatiqu...39382189,00.htm

Mais bon, on s'en fou tant que c'est pas si applicable que ça hein?

Ça sera génial quand nos programmes pour consoles seront déclarés illégaux tant qu'ils n'auront pas été soumis aux autorités, on deviendra des wareziens... :oki:

Puis ce genre de sujet aussi est assez provocateur : http://www.pcinpact.com/actu/news/44297-Eu...bying-media.htm

Modifié par tikilou
Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

Ca commence toujours comme ça...

Le net ça casse les couilles a bien des gouvernements,puisque c'est quelques choses qu'ils ne maitrisent pas,il n'y a pas de régles,un internaute est libre de faire ce qu'il veut.

Ils aimeraient avoir le controle des flux d'information,ce que tu ne vois pas dans les journaux,TV etc...Tu le retrouves sur le net(exemple: la video ou Sarko insulte le pecheur),et ça tendance a les agaçer.

Aux Etas Unis,c'est pire,il compte encore plus vérouillé le net.

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

  • 3 weeks later...

http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,...39382432,00.htm

Devant les ministres de la Culture européens, la ministre française a martelé l'importance de l'implication des FAI dans la lutte contre le piratage. Malgré les réticences des acteurs concernés. Ces questions seront débattues à la rentrée.

Les ministres européens de la Culture et de l'Audiovisuel étaient réunis à Versailles en début de semaine pour une rencontre informelle. En maîtresse de cérémonie, Christine Albanel en a profité pour plaider, une fois encore, en faveur de la lutte contre la contrefaçon en ligne.

Cette lutte « s'est imposée dans nos débats comme un enjeu de première importance », a-t-elle affirmé en clôture de cette réunion. « Il s'agit incontestablement d'un problème complexe et délicat, dont la résolution ne saurait reposer sur une seule catégorie d'acteurs, mais à l'inverse, sur une coopération accrue des différentes parties prenantes. »

Sont directement visés les acteurs de l'industrie des télécoms : « Nous nous sommes accordés pour souligner le besoin d'information et de pédagogie auprès des internautes sur ce thème », a souligné la ministre. « Dans ce cadre, les fournisseurs d'accès à internet et les opérateurs télécoms doivent jouer un rôle actif - comme certains le font déjà à titre individuel ou dans le cadre d'accords interprofessionnels -, en sensibilisant et en fournissant systématiquement une information à leurs abonnés. »

Rappelons qu'en France ce dispositif de « sensibilisation » est prévu dans le projet de loi Création et Internet, par le biais de la riposte graduée. Elle obligera les opérateurs et les FAI à relayer les messages d'avertissement émanant de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi).

Quel financement pour les FAI ?

Si l'internaute pris en faute ne cesse pas ses agissements, une sanction tombera à la seconde récidive : une suspension de l'abonnement pouvant aller de trois mois à un an, avec interdiction de se réabonner au cours de cette période auprès d'un autre fournisseur d'accès internet.

Les FAI ont vigoureusement contesté ce projet. Parmi leur longue liste de doléances, ils pointent l'épineuse question des frais qu'ils devront supporter pour aider à l'identification et avertir les pirates. Or ce point n'est pas abordé dans le projet de loi.

A ce sujet, Christine Albanel reste pour l'instant dans le flou : l'obligation d'avertissement « ne saurait naturellement être source de charges financières significatives pour ces fournisseurs », s'est-elle contentée d'indiquer à ses collègues européens.

Toutes ces questions seront examinées à la rentrée. Certaines mesures antipiratage devraient faire leur apparition dans le Paquet Télécom, débattu au Parlement européen le 22 septembre. Et ce malgré l'opposition répétée de plusieurs députés européens. Ensuite, à l'automne, le Sénat français s'attaquera à la première lecture du projet de loi Hadopi.

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

salut

j'ai répondu a un sondage commandité par le parlement europeen , sur l'internet ; la sécuritée et les habitude de tout les jours . je pense qu'il y a un rapport avec tout ca

les questions tournaient autour de mon avis sur le données diverses , le piratage et la séuritée dans l'utilisation du net sous diverses formes. et ils parlaient d'un truc qui regroupait tout , c'est a dire un compte spécial qui permettrait de ce connecter a tout nos comptes , banques , email , reseau communautaires etc... et demandais en proposant des affirmation si on pensait que l'etat , ou les divers gouvernments ou societé etaient a meme de proposer un tel service ou si on serais interessé etc . genre pour aller sur internet connecte toi a ton compte , mais tu pourra pas aller ou tu veux , pire que le firewall geant en chine ....

biensur j'ai pourri leur idée

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

http://www.pcinpact.com/actu/news/45108-fr...ste-graduee.htm

Christine Albanel prépare ardemment les parlementaires au vote de la loi Hadopi, dite Création et Internet (notre dossier).

Une députée, Martine Aurillac (UMP) a interrogé celle-ci sur la question du piratage de films : « L'ensemble des professionnels du cinéma (réalisateurs, distributeurs et exploitants de salles de cinéma) et de l'audiovisuel, s'inquiète de l'augmentation de ce phénomène. Aussi, elle lui demande quelles mesures concrètes elle envisage de mettre en place en étroite collaboration avec d'autres ministères, notamment le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Économie, des finances et de l'emploi, pour lutter efficacement contre ce fléau ».

La riposte, alternative à la sanction ?

Dans sa réponse publiée le 15 juillet, la ministre a évidemment déroulé tout l’historique des accords Olivennes, qui ont donné naissance au projet de loi précité. Et une nouvelle fois, on va y présenter le mécanisme de la riposte graduée comme une alternative aux sanctions contre la contrefaçon :

« Jusqu’à présent, quand les sociétés qui défendent les intérêts des créateurs repèrent un ordinateur « pirate », la seule possibilité qui leur est ouverte consiste à saisir le juge en se fondant notamment sur le classique délit de contrefaçon. Mais la procédure judiciaire et les peines encourues au pénal - jusqu'à 3 ans de prison et 300 000 euros d'amende - apparaissent disproportionnées face au « piratage ordinaire » », explique la ministre dans l’hémicycle.

Cette autorité, poursuit-elle, « commencerait par envoyer aux « pirates » des messages d'avertissement qui seraient personnalisés : une phase préventive précéderait donc d'éventuelles sanctions, ce que le droit ne permet pas jusqu'à présent. Si le pirate récidive, l'autorité prendrait alors des sanctions adaptées à la nature du comportement auquel il s'agit de mettre fin : la suspension temporaire de l'abonnement Internet, pour une durée variable qui pourrait notamment être ramenée à quelques semaines si l'internaute s'engage à ne plus renouveler son manquement ».

Sauf que le manquement dont il s’agit ici n’est pas de la contrefaçon au sens pénaliste du terme, mais un simple défaut de sécurisation du poste. Il sera reproché à l’abonné Internet non d’avoir commis ces actes de téléchargement, mais de ne pas avoir prévenu comme un « bon père de famille » de possibles actes de piratage via sa connexion Internet. Dès lors, le fait de retrouver son IP sur les réseaux P2P par exemple, suffira à démontrer (sur le papier) qu’il y a eu défaut de verrouillage sur la machine familiale. La conséquence immédiate de cette distinction, a priori trop subtile, est qu’une suspension d’abonnement n’interdira en rien de doubler la mesure par une action en contrefaçon. Certes, cela est théorique, car ce que recherchent les maisons de disques et les studios du cinéma, c’est avant tout un traitement de masse et surtout pas d’avoir à s’encombrer, comme aujourd’hui, d’actions en justice longues, coûteuses et hasardeuses.

Filtrage : succès et consensus ?

La ministre indique enfin que « la dimension préventive de ce dispositif est encore accentuée par l'engagement des fournisseurs d'accès Internet d'expérimenter les systèmes de filtrage. Cette solution est en effet la plus prometteuse à terme et les technologies en ce domaine commencent à être efficaces. La mise en place de ce système, qui fait consensus parmi les acteurs des industries culturelles et de l'Internet, suppose bien entendu l'intervention du Parlement ».

Les mesures de filtrage font à peu près tout sauf consensus.

En premier lieu, peu d’acteurs ont apprécié de voir inclus dans le projet de loi HAdopi un article ouvrant la possibilité expresse d’un filtrage des contenus en France. Les accords de l'Élysée sur lesquels se sont engagés les FAI, prévoyaient simplement des expérimentations, des études de faisabilité technique et économique sur deux ans, conditionnant tout déploiement massif.

En second lieu, certains des grands acteurs français se sont ouvertement élevés contre ces mesures. Free et l’AFA, l’association des fournisseurs d’accès français ont par exemple fustigé le texte, regrettant que le volet sur les offres légales, un des édifices de la mission Olivennes, soit au point mort. Quant aux mesures répressives, Xavier Niel dénonçait voilà peu la mise en place d’un « flicage » des internautes.

Enfin, la ministre évoque des débuts « efficaces » pour le filtrage. Côté FAI français, l’analyse n’a pas la même pertinence : « aujourd’hui, rien ne prouve que ces techniques soient efficaces. Il est prématuré et contraire aux Accords de donner au juge de façon explicite un tel outil. La signature des accords de l’Élysée par les fournisseurs d’accès supposait en échange que les internautes aient accès à des offres légales compétitives, les dissuadant de pirater. Or, les négociations avec les ayants droit, tant sur la chronologie des médias que sur l’ouverture des catalogues, restent suspendues à l’adoption de la loi et le temps passe sans que rien n’évolue ».

Le texte de la loi sur la riposte graduée sera présenté au Sénat autour du 15 octobre 2008.

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

  • 1 month later...

http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,...39383365,00.htm

La Cnil et le FDI consultent les internautes sur la protection de la vie privée

Le Forum des droits sur internet (FDI) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) veulent savoir si les internautes sont conscients des enjeux liés à la protection de la vie privée sur le web et dans l'univers numérique. Ils lancent conjointement une consultation publique pour les sonder sur des questions telles que l'identité sur le Net, les fichiers policiers, les réseaux sociaux... Elle prendra fin le 15 janvier 2009.

« Ce débat sera alimenté par l'intervention, au fil des échanges, d'experts et de personnalités », précise le FDI. Parallèlement, il organisera des débats publics à Lyon, Bordeaux et Paris sur « la santé, la gestion des données personnelles dans les collectivités locales, le commerce électronique... »

À l'issue de la consultation, le Forum des droits sur internet publiera un rapport de synthèse, qui devrait permettre à la Cnil d'orienter ses réflexions et ses travaux. L'organisme publiera également de nouvelles fiches pratiques.

C'est par ici que ça se passe:

http://forums.foruminternet.org/forumdisplay.php?f=42

++

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

  • 5 months later...

Bon, je refais un petit "up", la quadrature appelle à se draper de noir sur le net pour montre notre hostilité au projet de loi actuel...

http://www.laquadrature.net/

APPEL HADOPI : «black-out» du Net français

Soumis par pi le 25 février, 2009 - 02:06.

Devant le ridicule d'un gouvernement qui s'entête à vouloir déconnecter du Net des familles entières sans preuves valables ni procès, la Quadrature appelle les citoyens épris de liberté à procéder au « black-out » de leurs sites, blogs, profils, avatars, etc. Comme en Nouvelle-Zélande, seul pays avec la France où la « riposte graduée » devait être imposée par la loi, pour finalement être repoussée : pour protester contre cette loi imbécile et sa « liste blanche » de sites autorisés, le Net français doit agir et se draper de noir.

http://www.laquadrature.net/fr/HADOPI-blac...utons-bannieres

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

honnetement , ca servira pas a grand chose de faire un "black-out" sur nos sites , le peu de site qui acceptera de fermer ne sera pas consequent

apres si la loi passe il s vont proposer quoi ? une action piratage intensif ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

honnetement , ca servira pas a grand chose de faire un "black-out" sur nos sites , le peu de site qui acceptera de fermer ne sera pas consequent

apres si la loi passe il s vont proposer quoi ? une action piratage intensif ?

Le black-out proné par la quadrature ne signifie nullement la fermeture du site ou ne pas se connecter au net, mais "uniquement" d'utiliser les avatars / bannières / logos dénonçant le filtrage sur fond noir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d'autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Share

Annonces